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Synthèse macro-financière (T4-2022)

Dernière mise à jour : 5 déc. 2022

L’Association des Stratégistes en Investissement de Genève (ISAG) consulte les chefs économistes et directeurs des investissements de 19 banques de la Place Financière de Genève pour établir une synthèse économique et financière sur l’évolution macro-financière des 6 à 12 prochains mois.


Les stratégistes anticipent un atterrissage en douceur aux Etats-Unis, mais pas en Europe.

89% des stratégistes prévoient une récession en zone euro dès le 1er trimestre 2023, avec une conviction de moyenne à forte. Ce pessimisme sur la croissance n'empêche pas une petite majorité (56%) de considérer que la BCE va devoir continuer à serrer la vis avec un taux directeur attendu au-dessus de 3% en 2023.


Les attentes sont plus optimistes sur les Etats-Unis avec seulement 44% des stratégistes qui prévoient une récession pour le premier semestre de 2023. Les craintes sur l’inflation américaine sont également fortement réduites avec 89% d’opinions qui ne voient pas le taux d’inflation dépasser 5% en 2024.

Repli du dollar en vue

Du côté des devises, qui ont connu des mouvements historiques en cette année 2022, les projections des stratégistes sont assez convergentes et vont toutes dans le sens d’un retournement du dollar. Après une baisse de 11% face au dollar américain en 2022, 78% des stratégistes pensent que le Yuan va s’apprécier en 2023. Quant à l’EUR/USD, paire de devise qui a touché des plus bas historiques cette année (0.959 en septembre), 89% des stratégistes excluent un retour d’un EUR/USD inférieur à la parité fin 2023.

Seule exception à cette conviction de baisse du dollar, l’or peine à convaincre avec une majorité (56%) qui considère que le métal jaune restera inférieur à 1900 dollars fin 2023. Cela semble impliquer, compte tenu des attentes négatives sur le dollar, le maintien de taux d’intérêts réels élevés.

Peu de convictions sur les thèmes de l’année 2023


L’année 2022 n’aura pas seulement marqué les esprits par la baisse des marchés actions et obligataires, mais aussi par le retournement d’une tendance bien établie depuis une quinzaine d’années, à savoir la surperformance des actions Growth vs. Value. Malgré un retour en fanfare cette année, les actions Value peinent à convaincre pour 2023 avec seulement 44% de “oui” contre 33% de “non” et 22% de “ne sais pas”. Et sur un éventuel rebond des “FANG” vs. l’énergie, l’égalité est parfaite entre les 3 possibilités. Enfin, dans un contexte d’élargissement modéré des spreads de crédit, le High Yield ne convainc guère plus avec 56% de stratégistes qui voient 2023 comme “l’année du High Yield”.

Détail des réponses en % :


Synthèse rédigée par Maëlle Vaille, Jean-Eudes Clot et Arthur Jurus

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